StarLeaf étend les services de visioconférence dans le cloud

StarLeaf est un constructeur d’équipements de visioconférence et propose toute une gamme de matériels, avec des ensembles à double écran pour les salles de réunion, des terminaux individuels, des codecs et un logiciel pour micro-ordinateur. Pour les visioconférences multisites, il s’appuie sur des services hébergés dans le cloud, ce dernier facilitant l’interopérabilité entre systèmes hétérogènes.*
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Un équipement de visioconférence convertit et transmet de multiples signaux : le son aller et retour, les images vidéo et informatiques, des commandes de signalisation pour établir la communication, parfois la télécommande de la caméra distante, des échanges de fichiers… Très vite les organismes de normalisation, en particulier l’ITU à Genève, sont intervenus pour définir des normes afin de garantir l’interopérabilité entre des matériels de constructeurs différents. Avec toute la série des sigles des H.320, H.261, H.263, H.281, G.711, G.728…

Mais chaque industriel souhaite se démarquer de son voisin, en apportant régulièrement des améliorations dans les algorithmes de compression des images et des sons et en ajoutant de nouvelles fonctionnalités. Ce qui, du coup, contrecarre la simplicité apportée par les normes et complique l’établissement de liaisons performantes entre des équipements de marques concurrentes. Dans les grandes sociétés, la direction technique en charge de la visioconférence prescrit une marque et des références uniques de matériels pour faciliter l’usage de l’outil entre tous les services et les correspondants habituels.

 

Retrouver la simplicité et l’universalité du téléphone

StarLeaf estime qu’il faut revenir à un modèle de fonctionnement plus efficace et plus universel offrant une vraie interopérabilité entre tous les systèmes de visioconférence. Pour cela, elle fait une analogie avec la téléphonie d’antan exploitée manuellement par des opératrices. L’utilisateur demande un numéro à l’opératrice, et c’est elle qui assure les manipulations techniques servant à établir la communication. Il n’a pas à connaître ce processus et l’acheminement de son appel est entièrement pris en charge par l’opératrice.

La téléphonie mobile offre une qualité de service avec un mode d’organisation similaire. Lorsqu’un client appelle avec son tout nouvel iPhone un correspondant qui a conservé son vieux Nokia, il n’a aucune difficulté. Ce sont les équipements de l’opérateur qui établissent la liaison en prenant à sa charge les conversions de signaux, de fréquences et le passage d’un opérateur à l’autre.

Avec le développement du cloud, l’amélioration des réseaux IP et la montée en puissance des datacenters, StarLeaf estime que la technologie est mature pour faire basculer la visioconférence dans un modèle identique, basé sur le cloud, en particulier lorsque la visioconférence relie plusieurs sites.

Pour permettre les échanges simultanés entre plusieurs terminaux, les constructeurs proposent à leurs clients des unités MCU (Multipoint Control Unit), une plate-forme d’échange entre plusieurs liaisons fonctionnant un peu à la manière d’un central téléphonique. Cet équipement fonctionne correctement lorsqu’il dialogue avec des terminaux de visioconférence de la même marque, mais lorsqu’on y raccorde des équipements de marques différentes ou même de générations différentes du même constructeur, il fonctionne en mode dégradé avec les spécifications de l’équipement le moins performant. D’autre part le MCU est défini avec un nombre maximal de ports et donc de liaisons simultanées. Si, pour un événement spécifique, le nombre de sites dialoguant est supérieur, se pose la question de son extension.

 

Transférer le MCU dans le cloud

StarLeaf propose de transférer intégralement les fonctions du MCU dans le cloud sous forme d’un abonnement à son service StarLeaf Cloud. L’extension de ses capacités, pour ajouter un ou plusieurs participants, exige simplement une extension de l’abonnement. La dématérialisation du MCU dans le cloud offre bien d’autres avantages. StarLeaf propose d’y intégrer des fonctions de conversion de standards et de protocoles et de rendre son service universel en l’ouvrant aux protocoles et terminaux de ses concurrents.

Ainsi, via un boîtier interface installé chez le client, le service StarLeaf Cloud est compatible avec les terminaux de Cisco, Lifesize, Polycom, Skype Entreprise de Microsoft, les protocoles H.323 et SIP. Il permet d’organiser des visioconférences dans un cadre de parc hétérogène, sans se préoccuper des problèmes d’interopérabilité. À l’instar de l’opératrice d’antan évoquée plus haut, c’est le service de StarLeaf qui prend en charge la problématique de la compatibilité des systèmes entre eux.

StarLeaf met aussi en avant cet avantage pour les organisations qui ont déployé un parc de terminaux basés sur l’outil Skype Entreprise (ex Lync) de Microsoft. En quelques années, cet outil s’est généralisé dans les entreprises grâce à sa distribution en lien avec le déploiement d’Office et à l’usage très souple de la messagerie instantanée. Mais les diverses versions de Skype Entreprise sont conçues en priorité pour les postes individuels de bureautique ou les terminaux mobiles.

L’organisation d’une visioconférence répartie entre des salles de réunion équipées de systèmes traditionnels (la caméra sur tourelle, les deux écrans et le codec) et ces postes individuels exige la mise en place d’équipements spécifiques de conversion, car Microsoft a basé son système sur une version spécifique du SIP et l’usage du protocole RDP au lieu du traditionnel H.239.

Face au succès de Skype Entreprise, les constructeurs d’équipements de visioconférence ont réagi en intégrant les protocoles nécessaires dans leurs codecs, mais cet ajout peut conduire à des difficultés lors de l’évolution des outils chez Microsoft et devra tenir compte des particularités hardware des codecs, source de complications dans la gestion d’un parc.

StarLeaf explique qu’une intégration centralisée dans sa plate-forme de cloud est beaucoup plus transparente pour ses clients. Ils peuvent ainsi associer plus facilement dans une visioconférence les salles traditionnelles avec les outils individuels de Skype Entreprise. Elle propose d’ailleurs plusieurs stratégies à ses clients confrontés à la gestion des deux catégories de système de visioconférence en fonction des parcs existants, de leur taille et de leur vétusté.

 

Dépasser les inconvénients du cloud…

Le transfert d’activités dans le cloud est sujet à de multiples interrogations dans tous les secteurs du numérique. Les questions inévitables concernent le coût des services, la sécurisation des données, la gestion à distance ou la perte de sa souveraineté sur ses équipements. Face à ces questions, ses responsables affirment que les avantages concernant la gestion d’équipements complexes de visioconférence l’emportent dans tous les cas.

La gestion des ponts MCU reste toujours complexe. Les mises à jour logicielles et leur compatibilité avec un hardware, qui lui n’évolue plus, constituent un vrai casse-tête. Il est plus facile et plus économique de confier ces tâches aux équipes techniques très spécialisées qui gèrent la plate-forme centrale et dont c’est l’unique activité, contrairement à une équipe interne accaparée par d’autres activités. Même si celle-ci maîtrise l’installation en exploitation, forcément elle devra faire face à des évolutions techniques. Si le terminal est raccordé et exploité de manière fiable avec la plate-forme du cloud, cette liaison ne bougera pas dans le temps, les évolutions et améliorations étant apportées au niveau de la plate-forme.

Concernant la sécurité, StarLeaf met en place une liaison cryptée entre les terminaux et la plate-forme. Celle-ci nécessite l’ouverture d’un port unique sur le firewall du site, contrairement à l’ouverture de ports multiples exigés par la multiplication des protocoles. Le service StarLeaf Cloud est basé sur des infrastructures installées dans dix data centers répartis autour du monde, dont l’un est installé en France. Cela permet de conserver les données et les échanges dans une zone conforme à la législation des clients.

Dans le cas d’un parc hétérogène d’équipements reliés à la plate-forme StarLeaf, leur gestion et leur supervision se fait à travers une interface web unique, identique quelle que soit la marque ou le modèle des terminaux de visioconférence, studios, codecs dédiés ou postes individuels. Un annuaire universel est mis en place pour gérer les appels. StarLeaf a unifié les interfaces de commande de ses équipements (via une dalle tactile) et propose en téléchargement une application dédiée à la visioconférence pour la connexion des micro-ordinateurs. Ainsi, tous les utilisateurs nomades retrouvent les mêmes commandes dans une présentation unique, quel que soit le terminal employé. StarLeaf propose en option « Encore », un service d’enregistrement du contenu de la visioconférence.

StarLeaf présente sa stratégie du déploiement dans le cloud au cours de trois webinars, en français, consultables depuis son site web. L’entreprise a mis en place une direction opérationnelle en France et distribue ses produits et ses services par l’intermédiaire d’un réseau de revendeurs.

 

* Cet article est paru pour la première fois, dans Sonovision #5, pp. 22-24. Abonnez-vous à Sonovision pour avoir accès à nos articles complets dès leur sortie en version papier.