« Être Vu » pendant les visioconférences, c’est aussi « Être Entendu » !

Jean-Baptiste Pain, Vice-Président de Jabra pour l’Europe du Sud et l’Afrique du Nord-Ouest, revient sur l’importance d’une bonne captation vidéo dans la dynamique collaborative.
Jean-Baptiste Pain, Vice-Président de Jabra pour l’Europe du Sud et l’Afrique du Nord-Ouest © DR

 

Dans un monde de plus en plus hybride, la visioconférence est devenue un standard du quotidien professionnel. Pourtant, tous les participants ne bénéficient pas des mêmes conditions de visibilité, ce qui peut impacter leur implication, leur expression et même leur influence au sein d’une réunion. Jean-Baptiste Pain, Vice-Président de Jabra pour l’Europe du Sud et l’Afrique du Nord-Ouest, revient sur l’impact et l’importance des visioconférences pour l’entreprise…

 

Combien de fois, en réunion, l’image d’un participant à distance est-elle floue, saccadée ou à peine visible ?

Au-delà de l’agacement généré, c’est la qualité de l’échange qui en pâtit. Moins de fluidité, moins d’engagement. Car la visibilité ne se limite pas à une belle image ou à une caméra haute définition. Elle transforme la manière dont les individus interagissent, se comportent et s’impliquent dans une réunion. Alors, quel est réellement l’impact d’une bonne visibilité dans les environnements hybrides ?

 

Visibilité = Engagement

Une étude menée dans les laboratoires comportementaux de la London School of Economics a démontré que les participants clairement visibles lors de réunions virtuelles étaient deux fois plus attentifs et engagés que ceux apparaissant partiellement ou pas du tout à l’écran. Ce n’est pas seulement une question de technique : c’est un mécanisme cognitif. La simple présence visible d’un individu stimule son niveau de concentration, de motivation et de performance — un phénomène connu sous le nom de facilitation sociale.

Autrement dit, « voir » les autres et être vu crée un engagement implicite. On ajuste sa posture, on sourit, on acquiesce, on communique aussi par le non-verbal. Ces micro-signaux renforcent la cohésion d’équipe, la fluidité des échanges et la qualité des interactions — y compris dans les salles hybrides où certains participants sont mal positionnés ou oubliés par la caméra.

Mais attention : cette visibilité peut aussi générer du stress chez certains. D’où la nécessité de maintenir un équilibre entre encouragement à la caméra et liberté d’expression. La vidéo doit rester un outil d’inclusion et de confiance, pas de contrôle.

 

La caméra intelligente : pierre angulaire de la collaboration augmentée

Aujourd’hui, la caméra ne se contente plus de filmer : elle devient acteur central des outils d’intelligence artificielle. Elle permet aux algorithmes de mieux analyser les expressions faciales, les réactions, les voix — et donc d’offrir des fonctionnalités avancées comme le résumé automatisé des réunions, la suggestion de tâches, ou même l’adaptation en temps réel du rythme des échanges.

Mais pour que ces solutions IA fonctionnent correctement, encore faut-il une captation de qualité. Une mauvaise visibilité ou un cadrage approximatif brise la chaîne de valeur et réduit l’efficacité de tout l’écosystème collaboratif.

 

Conclusion : « Être vu », c’est aussi « Être entendu »

Dans un monde de travail hybride, la visibilité est plus qu’une commodité : c’est un vecteur d’engagement, d’inclusion et de performance collective. Pour les entreprises, cela signifie :

  • Investir dans des équipements de visioconférence de qualité,
  • Encourager, mais ne pas imposer l’usage de la vidéo,
  • Former les managers à promouvoir la sécurité psychologique dans les interactions numériques.

C’est à ces conditions que la caméra devient une alliée de la communication et de la confiance, et non un facteur de stress. Une façon concrète de s’assurer que chacun, à distance ou sur site, reste pleinement visible, écouté et impliqué.