Une arène d’eSport VR ouvre à Bordeaux !

La start up française EVA mixe paintball et réalité virtuelle dans des espaces de 500 mètres carrés pour créer une nouvelle expérience du jeu vidéo... Son nouveau territoire de jeu : Bordeaux !
L'arène ouvre le 15 février à Bordeaux © DR

Le eSport en VR, comment à marche ?

Ici, pas de manette ou de clavier rétroéclairé mais un nouveau genre d’eSport qui se pratique sur un grand plateau de 500 m2. Casque de réalité virtuelle enfilé sur la tête et arme en main, l’immersion est immédiate.

Dans ce jeu de tir compétitif dans un monde postapocalyptique développé par Eva « After-H », deux équipes de quatre ou cinq joueurs s’affrontent.

Chaque joueur est localisé grâce à son casque © DR

Chaque adversaire est géolocalisé dans le jeu grâce à son casque. Et une session compte 3-4 parties de 6 minutes chacune. En moyenne, chaque joueur ou joueuse va parcourir 1,5 à 2 kilomètres au cours d’une session de jeu.

 Enfin, avantage de la réalité́ virtuelle : les équipes peuvent aussi bien s’affronter sur un même plateau qu’à distance, sur deux terrains situés dans des villes différentes.

 

 

Des innovations technologiques au service du jeu

Pour rendre cela possible, EVA a développé un système de tracking poussé permettant un gameplay PVP de qualité, sans à-coup. La start-up a opté pour un système de tracking inside-out, c’est-à-dire en utilisant des caméras directement intégrées dans le casque HTC Vive Focus 3 qui filment la zone de jeu sur laquelle des patterns noirs et blanc ont été peints afin d’aider le bon positionnement des joueurs dans la map virtuelle. Cela est couplé à au un éclairage puissant et constant de l’espace de jeu (minimum 500 lumens et une fréquence de scintillement supérieur à 50Hz).

Un vrai challenge technique car il faut pouvoir streamer de manière constante 1,4 Go de données par seconde vers des personnes en mouvement constant sur le terrain.

 

 

Une ambition : organiser des tournois

Jean Mariotte est CEO et cofondateur d’EVA © DR

«Notre stratégie est de créer une communauté, comme on peut en trouver dans n’importe quel autre sport. Une communauté avec des amateurs qui viennent pour s’amuser mais aussi des personnes plus aguerries qui s’entraînent et participent à des tournois »,résume Jean Mariotte, CEO et co-fondateur d’Eva.

L’avantage de ce nouveau genre d’esport est que la prise en main est immédiate ou presque. Il y a très peu d’abstraction dans le game design, c’est-à-dire de gestes déportés sur un contrôleur.Grâce à un abonnement mensuel illimité (le Battle pass, 89,90€/mois), il est aussi possible de venir s’entraîner à loisir pour gagner en habileté, développer des stratégies avec les autres joueurs de son équipe et participer à des compétitions.

D’ailleurs, pour les plus passionnés, un championnat de France se met en place. Lors de la Paris Games Week, en novembre 2022, des équipes venues de toute la France se sont affrontées devant un public de 3000 personnes.

 

 

Une volonté de développement à l’international

Si les premières ouvertures des salles EVA ont été temporairement ralenties par la pandémie de Covid, le succès a tout de suite été au rendez-vous dès ses premières ouvertures en juin 202. Aujourd’hui, EVA compte déjà 17 salles franchisées ouvertes et 35 salles en construction seulement en France. La start up se tourne maintenant vers l’international, notamment aux États-Unis, au Texas, où 25 salles vont ouvrir d’ici la fin de 2025.

« Aux États-Unis, nous avons de grandes ambitions avec un objectif de 500 salles à terme», détaille Jean Mariotte.

Pour accélérer sa stratégie et faire de l’esport VR la discipline sportive de demain, EVA a réalisé un second tour de table de levé 5 millions d’euros en juillet 2022.

Le concept est identique pour chaque franchise : un espace de 1500 à 2000 m2 avec deux arènes esport VR, de grands écrans permettant de voir le jeu de l’intérieur pour les spectateurs et une zone chill et bar pour se détendre entre deux sessions et se divertir entre amis.

 

 

Des nouveautés à venir

Outre un fort développement du nombre de salles EVA en 2023, la start-up travaille à étoffer son catalogue de jeux.

Trois idées différentes sont actuellement testées jusqu’à ce qu’un nouveau jeu sorte pour la rentrée de septembre 2023. Le concept est encore tenu secret mais ce ne sera pas un «shooter» (tir) et il sera accessible à tout public.

Avec, dans un coin de la tête, l’organisation de tournois et, pourquoi pas, faire une démonstration aux Jeux Olympiques de 2028 à Los Angeles…

 

 

9 rue Dumont d’ Urville, 33300 Bordeaux.
Prix : 19 euros par personne pour une session de 40 min.