« Nous venons du monde de la photo et notre activité initiale est l’édition d’un magazine photo. Nous allons dans des festivals comme Austin ou le CES à Las Vegas où nous observons une montée en puissance de la présence de la VR depuis quatre, cinq ans. Au départ, ces contenus n’étaient pas forcément très bons en terme de qualité mais cela est devenu de mieux en mieux. À un moment, on a donc eu envie d’en faire et c’est devenu quelque chose d’assez obsessionnel.
” Nous avons produit notre premier film il y a deux ans et demi, c’est un très beau film pour BMW. Nous avons fait une quinzaine de films depuis, avec à chaque fois le souci de nous demander : qu’est-ce qui va faire qu’un film en VR va être différent du même film que nous aurions fait en 2D ? Quelle est l’expérience que nous allons proposer au spectateur qu’il ne pourrait pas vivre avec un film en 2D ?
” Nous réfléchissons beaucoup en terme d’écriture de film, de plan qui marche ou pas, parce que tout ce que l’on a appris avec le cinéma depuis 150 ans, cela ne marche plus. Il n’y a plus de hors champs dans la VR. Il faut donc se poser la question de comment recréer des plans, des enchaînements, des choses qui vont capter l’attention du spectateur au-delà de l’effet « waouh ». Qu’est-ce qui va faire qu’au final, sur la durée, le film va tenir ? Ce sont des questions que nous nous posons tous les jours ».
Sur le Festival Films & Companies, Fisheye avait inscrit un film produit pour BNP qui a remporté un trophée… Benoît Baume nous explique l’histoire de ce film très ambitieux.
« Tous les deux ou trois ans, BNP Paribas produit un film corporate, de présentation de la banque. Cette année, ils ont décidé de le faire en VR. Ils ont fait l’impasse un film 2D, mais ce n’est pas un film de substitution, c’est vraiment l’objet principal. Pour concrétiser ce projet, la banque a fait un appel d’offres assez ambitieux. Nous leur avons proposé un projet qui à la fois apportait l’expérience et symbolisait aussi leur slogan : « La banque d’un monde qui change ». Très vite, il nous est apparu que nous ne pourrions pas traduire ce concept avec seulement des prises de vues réelles. Nous nous sommes rapprochés de Small, qui est le studio de production d’images VR en 3D de Mac Guff, le célèbre studio d’animation connu pour Moi, moche et méchant, Les Minions… Nous avons sorti un objet mixte, à la fois en prise de vue réelle et en 3D, assez étonnant…».
Dans la suite de son interview, Benoît Baume nous parle de l’agencement des séquences 3D et des images réelles, de la place essentielle du son dans la VR, puis des derniers projets de Fisheye, notamment du VR Arles Festival qui se déroule dans le cadre des Rencontres photographiques d’Arles jusqu’au 31 août…
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