Dans les coulisses du World Chase Tag, un sport en plein essor

À un moment ou à un autre, la plupart d'entre nous ont un jour joué au chat et à la souris, que ce soit en tant qu'enfants, parents ou proches. Aujourd'hui, le tag est devenu un sport de compétition international qui captive athlètes et fans.

 

Depuis son invention en 2012, le World Chase Tag (WCT) est passé de rassemblements occasionnels à une série mondiale d’événements aux enjeux toujours plus élevés.

Mais à quoi ressemble un match de World Chase Tag ? Un match met en scène deux équipes qui s’affrontent dans un format au meilleur des 16 manches. Chaque course-poursuite de 20 secondes oppose un chasseur à une proie, les rôles s’inversant au tour suivant. Une évasion réussie rapporte un point et l’équipe qui a le plus de points l’emporte. Il s’agit d’un jeu intense et plein d’énergie qui pousse les athlètes – ainsi que les téléspectateurs – dans leurs derniers retranchements toutes les 25 secondes.

 

Loïc Ascarino, global licensing manager du World Chase Tag, raconte son parcours, depuis sa première rencontre avec ce sport jusqu’à son rôle prépondérant pour donner à ce sport plus de visibilité sur les écrans.

« J’ai commencé par être coach et propriétaire d’une salle de sport à Lyon, en France », commence Loïc Ascarino. « J’ai découvert World Chase Tag sur YouTube et j’ai immédiatement détecté son potentiel. J’ai même organisé le premier événement en dehors du WCT ».

« J’ai contacté les fondateurs de ce sport, Christian et Damien Devaux, pour envisager de l’implanter dans ma salle de sport, principalement parce que je voulais y jouer moi-même ! Au fur et à mesure que l’intérêt pour ce sport grandissait, j’ai commencé à aider d’autres clubs à organiser leurs propres événements. Cela m’a naturellement conduit à mon rôle actuel de global licensing manager pour le WCT en Europe, au Moyen-Orient et en Afrique », se souvient-il.

Au sein de la petite équipe du WCT, Ascarino a porté de nombreuses casquettes, de la gestion des licences à l’assistance lors de grands évènements aux États-Unis, au Royaume-Uni et bien-sûr en France. Au fil du temps, son travail en coulisses a fait naître en lui une profonde passion pour les aspects techniques et créatifs de la diffusion.

 

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Conçu pour la vitesse et la précision

Le format rapide de WCT exige une solution de diffusion agile et fiable. « Pour relever le défi, nous avons développé une solution logicielle personnalisée qui s’intègre de manière transparente à l’infrastructure matérielle Blackmagic », explique Ascarino.

« Notre objectif est de présenter les athlètes de manière accessible et passionnante, tout en offrant une expérience en direct de premier ordre », ajoute-t-il.

L’équipe de production utilise jusqu’à trois caméras URSA Broadcast G2 associées à des objectifs B4 box et des convertisseurs de fibre SMPTE pour l’alimentation, la vidéo et la communication sur un seul câble. Les fichiers proxy enregistrés sur les HyperDecks simplifient la post-production. Du côté de la salle de contrôle, le workflow est passé des premières installations avec l’ATEM Mini Extreme ISO à un système plus robuste centré sur un mélangeur de ATEM Constellation HD 2 M/E, un HyperDeck 4K Pro et un Blackmagic Web Presenter pour la diffusion en continu. Les plans rapprochés à l’intérieur de l’arène sont capturés à l’aide d’une Blackmagic Micro Studio Camera 4K.

 

Répondre à la demande mondiale

Le WCT diffuse ses matchs dans plus de 35 pays, dont les États-Unis, la France, le Royaume-Uni ou encore l’Australie. Le processus de production comprend la gestion de flux en direct dans plusieurs langues, la création de contenu court en temps réel et la production d’épisodes télévisés complets.

Sa chaîne YouTube compte plus d’un million d’abonnés et a accumulé 351 millions de vues. Le sport est également très présent sur les réseaux sociaux avec des audiences dépassant les 2,5 millions de personnes.

Le contenu est enregistré en 1080p pour la télévision et la diffusion en continu, tandis que les séquences en coulisses et les vidéos sur les réseaux sociaux sont capturées en 4K. « Cette approche permet d’équilibrer la qualité et la rentabilité, même si le passage à des émissions en direct en 4K reste un objectif futur », note Ascarino.

Pour rationaliser davantage la production, l’équipe a élargi sa gamme de produits avec des HyperDecks supplémentaires, un UltraStudio et un ATEM Micro Panel. Elle est également passée du logiciel Adobe à DaVinci Resolve Studio. « Ce changement a permis d’améliorer l’efficacité du workflow et la gestion des coûts », explique Ascarino.

 

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Blackmagic pour le replay

Le dernier ajout au flux de travail de WCT est DaVinci Resolve Replay, qui a récemment été déployé lors d’un événement à Woodstock, en Géorgie. L’installation comprenait un ATEM Mini Extreme ISO, des convertisseurs Micro Converters HDMI vers SDI 3G, trois MacBook Pros exécutant DaVinci Resolve Studio, un UltraStudio 4K Mini et l’éditeur DaVinci Replay.

« Grâce à Blackmagic Replay, nous avons pu découper des clips, ajouter des stingers et diffuser des rediffusions en moins de 20 secondes », explique Ascarino. « Il s’agit d’une solution accessible, rentable et adaptée à nos besoins, qui s’intègre parfaitement à nos outils existants. »

L’équipe a utilisé une station de replay pour gérer quatre canaux enregistrés, tandis que d’autres stations géraient les incrustations et d’autres contenus vidéo, tels que les publicités.

« Notre communauté apprécie le contenu en direct qui est accessible sans sacrifier la qualité, et cela a été fondamental pour notre croissance », déclare Loïc Ascarino. « Nous nous concentrons sur l’expansion du WCT dans de nouveaux territoires et sur la croissance de notre communauté de salles, d’équipes et d’athlètes. »

 

Du côté de la diffusion, le WCT explore la gamification pour renforcer l’engagement des téléspectateurs et améliorer la qualité globale du contenu. « L’émergence d’outils d’IA dans DaVinci Resolve nous enthousiasme, en particulier pour des rediffusions plus fluides », conclut Ascarino. « Nous envisageons également de faire évoluer notre logiciel interne pour apporter encore plus d’innovation à ce sport. »