La vidéo à 360° prend son envol

Rappelons-nous qu’en 2010, la vidéo 360 existait déjà et avait fait beaucoup parler d’elle. Mais l’engouement est retombé aussi vite qu’il est arrivé. Pourquoi la vidéo 360 prendrait-elle un réel envol en 2016 ? Et si le moment était désormais venu de regarder la vidéo autrement ? Dans tous les sens ?
Mickael-Hernandez.jpg

 

En quête d’une expérience utilisateur toujours plus captivante, le secteur audiovisuel s’est appuyé sur l’évolution fulgurante de la technologie et des médias pour perfectionner et tenter de démocratiser la vidéo 360°. En à peine quelques mois, de nombreux projets ont vu le jour dans tous les secteurs : immersion Live, dispositifs de campagne marketing, clips musicaux interactifs en réalité virtuelle…

Approximative à ses débuts, d’une qualité contestable (des jointures disgracieuses…) et laissant souvent une impression d’inachevé, la vidéo 360 a néanmoins gagné en popularité grâce à la compatibilité des plates-formes sociales YouTube et Facebook, mais en restant toutefois limitée en termes de nombre de production; la chaîne de production étant trop coûteuse pour le grand public.

C’est sans compter sur la réalité virtuelle. Initiée par Google avec ses Google Cardboard, les grands du secteur y voient un relais de croissance et investissent massivement. Désormais les casques de réalité virtuelle proposant une expérience immersive ont nécessairement besoin de la vidéo 360. Imposée par les investissements pharaoniques (rappelons que Facebook a racheté Oculus Rift pour 2 milliards de dollars en 2014), la révolution est donc en marche.

Concrètement, depuis un ordinateur ou un téléphone portable, le spectateur dévoile l’intégralité de la scène avec sa souris, son doigt ou même en déplaçant son smartphone. L’écriture scénaristique doit donc complètement se renouveler et le storytelling doit désormais intégrer cette nouvelle dimension. Avec un champ de vision total, le hors-champ n’existe plus !

Et il ne manquait plus que l’interactivité, qui n’était qu’une question de temps. C’est désormais chose faite : associés aux casques VR et aux smartphones, manettes, commande de pression sur les casques, commande vocale ou visuelle renforcent notre capacité d’action sur l’environnement projeté.

C’est donc bien une révolution qui est en marche. Et cette révolution va bien au-delà d’une révolution technologique : l’écriture scénaristique, le storytelling et les dispositifs expérientiels sont également totalement bouleversés et doivent se réinventer pour créer les nouveaux usages.