La réalité virtuelle est un secteur majoritairement dominé par les acteurs américains et asiatiques mais Motion Recall compte se positionner très rapidement pour se faire une place en pole position. Depuis 2015, l’équipe se concentre sur l’intégration des technologies issues des laboratoires du CEA afin d’industrialiser et de commercialiser une solution de réalité virtuelle disruptive, qui s’adresse aux entreprises comme aux particuliers.
Motion Recall capitalise sur l’apport du CEA entre brevets et algorithmes exclusifs pour y parvenir, et souhaite trouver de nouveaux partenaires financiers pour démarrer la commercialisation.
Moins d’un an après sa création par cinq associés, dont Frédéric Serre, connu pour avoir fondé la pépite Delta Drone, Motion Recall emploie 16 salariés, a validé sa preuve de concept et s’apprête à lancer le prototypage de sa solution, véritable révolution dans l’univers numérique et vidéo. Elle travaille, parallèlement, à sa seconde levée de fonds, dans l’objectif de lancer la commercialisation sur le marché B to B au 4e trimestre 2017.
Changez la trajectoire du saut à ski de votre ami !
Après l’essor de la vidéo à 360°, Motion Recall ouvre les portes de l’ultra-réalité-virtuelle avec la possibilité de « vivre » une vidéo, bien au delà de son seul visionnage.
L’ultra-réalité-virtuelle résulte de la combinaison d’un film à 360 degrés, d’une modélisation 3D de l’environnement et de l’interactivité que l’on retrouve dans le jeu vidéo. On peut se promener dans sa propre vidéo, voir ce qui s’y passe à gauche, à droite, en bas, en haut ou en arrière, on peut interagir avec l’environnement, les personnes et les objets. La vidéo devient totalement interactive, immersive et subjective. Pour la première fois, on n’est plus simplement spectateur, mais on redevient acteur dans ses enregistrements.
Pour les particuliers, c’est la perspective de pouvoir partager ses expériences enregistrées et d’offrir aux autres la possibilité de revivre l’expérience et de la modifier. Ainsi en va-t-il du saut à ski de votre ami qui ne vous satisfait pas…
Pour les professionnels, comme les parcs d’attraction, les « escape room », ou le retail, c’est la possibilité de composer pour le public des environnements, des objets et des interactions, le tout sans chantier ni investissement lourds. Par exemple, une « escape room » basée sur une pièce vide équipée du système Motion Recall Pro peut devenir une base lunaire, dans laquelle plusieurs utilisateurs deviennent des astronautes ou des extra-terrestres, manipulent des objets qui flottent dans les airs et doivent résoudre une énigme. Entre chaque utilisation, le thème de la salle peut être changé sans logistique et sans travaux.
Cette technologie pourra également être utilisée pour la EdTech, secteur en très forte croissance, et plus généralement pour la formation dans tous les domaines où le geste juste, le savoir agir et l’expérience sont déterminants. Par exemple, les secteurs comme le médical, la sécurité civile et industrielle, le militaire, mais aussi celui sport ou de la culture et de l’artisanat, nécessitent un apprentissage du geste précis et itératif. La solution Motion Recall permet de s’entraîner indéfiniment en se comparant au geste idéal sans coût supplémentaire.
L’ultra-réalité-virtuelle ouvre de nouveaux champs d’application en termes de transmission de savoir par l’immersion dans le geste, faisant ainsi sauter les barrières de la langue et des cultures, en jouant sur une interaction unique entre le sachant et l’apprenant, quelle que soit la distance qui les sépare indépendamment du nombre d’apprenants.
Un concentré d’innovations Made in France
La solution de Motion Recall se compose d’une caméra équipée de plusieurs capteurs et d’un logiciel qui concentre des algorithmes exclusifs du CEA. Elle est compatible avec tous les casques de réalité virtuelle. L’ensemble caméra-casque-logiciel repose sur plus de dix brevets.
Après le caméscope et les « action cam » comme la GoPro, Motion Recall ouvre une nouvelle ère technologique : pour l’utilisateur, on est au delà de la réalité virtuelle, on est dans l’ultra-réalité-virtuelle, celle où l’on peut interagir totalement avec l’environnement qui nous entoure. Loin des incertitudes traditionnellement liées à la R & D, les briques technologiques combinées pour aboutir à l’ultra-réalité-virtuelle sont individuellement utilisées par de grands industriels. L’innovation repose sur leur assemblage inédit, et l’intégration d’algorithmes exclusifs pour répondre à des attentes identifiées en matière d’usage.
Pour les exploitants de salles de réalité virtuelle équipées du système de Motion Recall, l’offre sera à la fois une aubaine d’un point de vue économique (plus besoin de construire des décors et de les changer) et un atout technologique majeur. À l’échelle mondiale, le marché est immense, mais exige avance technologique et rapidité d’exécution. Sur le segment professionnel, il représente plusieurs milliards de dollars.
Une croissance rapide pour un leadership annoncé durable
Comme le résume Frédéric Serre : « Nous avons pu aller très vite de l’idée au prototype grâce à la combinaison des compétences de l’équipe fondatrice, à nos expériences respectives dans des environnements start-up, et à l’implication du CEA. Nous avons l’ambition de prendre les acteurs traditionnels de vitesse, et de nous installer durablement en tête. Nous le pouvons car la recherche fondamentale est réalisée, reste à finaliser le développement et assurer l’industrialisation et la commercialisation aux USA, en Europe et en Asie. Notre projet permet de rassembler 5 millions d’euros entre associés, réseaux proches et partenaires financiers traditionnels. Nous y croyons et ne transigeons pas sur les moyens à mettre en œuvre pour gagner ce challenge. Nous réunissions tous les ingrédients pour devenir l’acteur français de référence sur le marché mondial de la réalité virtuelle. Pour nos futurs partenaires, notre projet représente un investissement particulièrement porteur. »
Le fondateur de Motion Recall précise : « Preuve de la pertinence de la solution Motion Recall et de son potentiel, non seulement les banques et nos proches partenaires nous soutiennent, mais la BPI a également apporté un soutien à l’entreprise via le dispositif i-Lab. Notre offre suscite déjà l’intérêt de plusieurs industriels de référence sur leur marché respectif. »
Le prototypage sera achevé en fin d’année 2016, pour une commercialisation de la solution B to B en 2017 et vers le grand public en 2018.