Neoma Business School choisit les passerelles VIA de Kramer

L’école supérieure de commerce a installé l’an dernier deux « augmented learning rooms », dont les équipements audiovisuels sont organisés autour des passerelles sans fil VIA de Kramer.
Vue générale de l’augmented learning room, avec les écrans au fond de la salle et trois alcôves. © PA Taufour

Neoma Business School est installée sur trois sites à Paris, Reims et Rouen. Pour assurer les enseignements dispensés dans les très nombreuses formations qu’elle a mises en place, elle souhaite développer des pratiques pédagogiques innovantes.

Neoma Business School est un établissement d’enseignement supérieur né en 2013 de la fusion de deux écoles, Rouen Business School et Reims Management School, deux établissements d’enseignement supérieur consulaires, rattachés aux deux Chambres de Commerce et d’Industrie, respectivement de Reims et de Rouen.

Implantée sur trois campus à Paris, Rouen et Reims, elle accueille 9 000 étudiants pour des formations dans les domaines du commerce et du marketing, de la communication, de la gestion, de la finance et du management, entre autres. Les cursus proposés vont de la formation initiale post-bac à de l’executive education en formation continue pour le perfectionnement des cadres dirigeants. Elle délivre des diplômes de type Bachelor, des masters et des masters spécialisés, des formations de niveau Grandes Écoles (les anciennes Sup de Co) et encadre des travaux de recherche dans le cadre d’une école doctorale.

 

Un projet centré sur l’experiential education

Un axe important de son développement est lié à la mise en place, depuis plusieurs années, d’un projet d’« experiential education ». Marie-Laure Massué, responsable du Learning Lab de Neoma Business School, détaille ce que recouvre ce concept : « Pour passer de la connaissance à la compétence, il est nécessaire d’établir une boucle de rétroaction entre la théorie et la pratique. Pour cela nous avons besoin d’outils pédagogiques pour alterner au même endroit des phases d’apprentissage théorique et pratique. Dans ce but il faut que, dans la même salle, nous puissions alterner de manière fluide de courtes séances plénières organisées pour l’ensemble de la classe à des travaux en petits groupes, tout en facilitant l’interaction entre le professeur et les étudiants. »

Pour atteindre ces objectifs, les responsables de Neoma BS ont aménagé deux salles de formation interactives, dénommées « augmented learning rooms », l’une sur le site de Rouen, la seconde à Reims. Elles accueillent chacune une quarantaine d’étudiants.

Leur agencement est conçu de manière à faciliter de multiples configurations de travail, avec un grand espace central pour regrouper tous les étudiants, des équipements mobiles à roulettes, une cloison séparative pour organiser deux sous-groupes et surtout neuf alcôves réparties sur le pourtour pour accueillir des activités en petits groupes de quatre à cinq personnes.

 

Des aménagements qui privilégient le confort

Pour être totalement efficaces, les pratiques pédagogiques ne doivent pas être perturbées par des évènements ou des facteurs externes. Dans ce but, un soin tout particulier a été apporté au confort général de la salle : installation d’une climatisation et un traitement acoustique global. En effet le travail en petits groupes conduit à des conversations entre les étudiants qui, en se multipliant, augmentent le niveau sonore global de la salle, source de fatigue et de perturbation.

Le plafond et le sol ont été traités acoustiquement, mais également les cloisons séparatives des alcôves. Le bois a été privilégié dans les aménagements et même les tableaux blancs mobiles sont recouverts de matériaux acoustiques sur leur face arrière.

Au-delà des aménagements physiques des locaux, les équipements d’affichage et de diffusion doivent faciliter les interactions entre les étudiants et le professeur, ainsi que les échanges au travers des documents et des contenus qu’ils consultent et élaborent au cours des travaux pratiques. Ceci doit se dérouler de manière fluide et s’adapter en permanence à une pédagogie interactive.

 

Un système d’échange et d’affichage basé sur le sans-fil

Comme dans l’ensemble de l’enseignement supérieur, l’ordinateur portable est devenu l’outil quotidien des étudiants et, au-delà de son usage individuel, il est également une source indispensable pour partager des contenus et le fruit des travaux réalisés dans le cadre de la formation.

Pour éviter toutes les pertes de temps et les aléas liés au raccordement sur les écrans de la salle, les responsables du projet étaient décidés à mettre en place un système de communication et d’échanges basé uniquement sur des liaisons sans fil. Ils ont visité et évalué diverses installations déjà déployées dans d’autres écoles similaires.

À l’issue de cette phase d’analyse, leur choix s’est porté sur la technologie VIA de Kramer. Une consultation a été lancée auprès d’intégrateurs et c’est l’offre de la société MTCA qui a été retenue.

Pour la transmission des connaissances à l’ensemble du groupe, un espace est réservé au professeur à l’une des extrémités de la salle avec une table haute de type « mange debout ». Avec son ordinateur, il diffuse en wi-fi, soit en AirPlay, soit avec l’application VIA Kramer, des contenus sur l’un des deux écrans 75 pouces installés côte à côte sur le mur derrière lui, à la place habituelle d’un tableau blanc. Deux autres écrans de même taille sont installés en fond de salle sur le mur à l’opposé et diffusent les mêmes contenus.

Grâce à un panneau tactile LCD installé sur sa table, il peut également décider d’envoyer les images de son ordinateur vers l’écran d’une ou plusieurs alcôves. Un second écran tactile a été installé dans la partie arrière de la salle de manière à pouvoir diviser la salle en deux espaces d’enseignement distincts selon l’organisation des cours et des travaux pratiques.

Chacune des neuf alcôves est équipée d’un écran 27 pouces sur lequel les étudiants peuvent afficher, toujours en mode sans fil, le contenu de leur ordinateur pour le partager avec leurs camarades assis à côté d’eux. Ils reçoivent également sur cet écran les images éventuellement envoyées par le professeur.

Un petit panneau à touches est placé sur leur table pour allumer leur écran et envoyer éventuellement un signal d’appel au professeur pour l’informer qu’ils souhaitent diffuser un contenu aux autres étudiants dans la salle, soit vers les grands écrans à tout le groupe ou bien vers une ou plusieurs autres alcôves.

 

Privilégier la simplicité et la fluidité des échanges

Thomas Canniot, ingénieur pédagogique, a participé à la conception de l’interface de commande. Il en détaille le fonctionnement : « Après avoir mis en route le système, le professeur, sur son panneau tactile LCD, visualise le plan de la salle avec la répartition des grands écrans et des neuf alcôves, ainsi que les sources disponibles. Il sélectionne celle qu’il souhaite diffuser, puis sélectionne les destinations vers lesquelles il souhaite les envoyer. Ensuite il valide cette sélection et les images apparaissent alors sur les écrans sélectionnés. Comme l’aiguillage des signaux est géré par une matrice de commutation, il lui est tout à fait possible d’organiser plusieurs diffusions simultanées selon le contenu des travaux qu’il a donnés à ses étudiants. C’est lui qui reste toujours maître de ce qui est diffusé et affiché sur les divers écrans de la salle. »

Marie-Laure Massué revient sur les principes qui ont guidé les choix pour les aménagements de ces salles : « Nous avons fait le choix de l’expérience utilisateur en privilégiant une très grande simplicité et la meilleure fluidité possible. Avec trois ou quatre clics au maximum, le professeur diffuse ce qu’il souhaite vers le ou les groupes concernés, depuis son ordinateur ou celui d’un étudiant. Les professeurs qui utilisent la salle ne sont pas des “techno fans”, mais sont ouverts sur des pratiques pédagogiques innovantes. Ils ont envie de faire des choses extrêmement riches. Nous avions organisé une formation pour la prise en main de la salle. Et au bout d’une demi-heure, ils nous ont dit que c’était OK. »

Afin d’évaluer l’impact des nouvelles pratiques pédagogiques, les responsables du learning lab lancent des questionnaires et organisent des entretiens avec les professeurs. Concernant les deux nouvelles « augmented learning rooms » les premiers retours sont très positifs.

Les deux salles en elles-mêmes suscitent une forte adhésion et les professeurs sont au coude à coude pour réserver leurs créneaux dans le planning. Quand ils entrent dans la salle, ils se rendent compte qu’elle leur offre des potentialités innovantes et du coup nombre d’entre eux ont revu leurs cours.

Un professeur a revisité sa pédagogie pour profiter au maximum des opportunités offertes par la salle, au service du plaisir d’apprendre de la qualité de l’expérience, comme il l’a confié à Marie-Laure Massué.

 

Une matrice de commutation HDMI/HDBaseT au centre de l’installation

D’un point de vue technique, une passerelle d’affichage sans fil Kramer VIA Go est affectée à chaque alcôve. Contrairement à ce que l’on pourrait imaginer, elle n’est pas installée au niveau de l’alcôve, mais dans une baie technique du local informatique desservant la salle de formation. Son interface réseau est reliée en mode filaire au réseau local desservant les bornes wi-fi de la salle.

Les passerelles VIA Go sont ainsi placées au plus près de la matrice vidéo qui gère tous les échanges entre les sources d’images et les écrans de la salle. Cette matrice, un modèle Kramer VS-1616 DN-EM, est de type modulaire, équipée en entrée d’interfaces HDMI pour les boîtiers VIA installés à proximité et d’interfaces HDBaseT pour deux prises de raccordement HDMI implantées à proximité du poste professeur, en cas de secours.

Habituellement, il utilise également une liaison sans fil grâce à une passerelle Connect Pro qui lui est affectée. Les sorties de la matrice sont pourvues de cartes HDBaseT pour alimenter les quatre écrans 75 pouces et chaque moniteur 27 pouces des alcôves.

Le transport des images en HDBaseT vers les écrans de diffusion a été privilégié en raison de la distance entre les écrans et le local informatique où se trouve la matrice de commutation. Le choix d’un transport en mode IP n’a pas été retenu pour éviter de surcharger le réseau local.

Pour contrôler l’aiguillage des contenus entre tous les points d’affichage, un automate Kramer Control a été installé avec deux écrans tactiles de commande. La gestion des échanges est très simple avec en fond d’écran le plan de la salle et l’implantation des sources et des destinations. Ce mode de présentation est beaucoup plus lisible et plus simple à manipuler que le traditionnel panneau de commande de matrice avec leur alignement de boutons.

C’est l’équipe du Learning Lab de Neoma BS qui a conçu cette interface de contrôle, qui a ensuite servi de base au travail de programmation de l’automate réalisé par MTCA.

Pour faciliter la mise à jour des firmwares et obtenir des alertes en cas de dysfonctionnement, MTCA a également mis en place l’outil de supervision VSM (VIA Site Management) de Kramer sur une machine virtuelle mise à disposition par le service informatique de Neoma BS.

 

Article paru pour la première fois dans Sonovision #20, p. 52-55. Abonnez-vous à Sonovision (4 numéros/an + 1 Hors-Série) pour accéder à nos articles dans leur totalité dès la sortie du magazine.