Covid-19 : Les acteurs de la VR durcissent leurs protocoles sanitaires …

Si les masques sont obligatoires pour nous protéger dans les endroits clos, cette précaution sanitaire n’est pas suffisante pour toutes les filières. C’est le cas de la réalité virtuelle.
Les acteurs de la VR ont mis en place des protocoles de nettoyage des masques bien avant la crise sanitaire. © DR

Fortement impactée par la crise sanitaire, elle doit redonner l’envie au plus grand nombre de se plonger ou replonger dans les univers immersifs.

 

Diversion Cinema, pionnier des mesures d’hygiène…

Le nettoyage des casques fait partie du rituel des prestataires de service depuis leur arrivée sur le marché et la société Diversion Cinema avait mis en place son propre protocole depuis sa création il y a quatre ans.

« Notre processus hygiénique comporte, depuis ses débuts, l’utilisation de “covers” en matière lavable pour les masques VR et de lingettes Baccide connues pour leurs propriétés bactéricides, virucides et fongicides. Celles-ci sont passées sur les masques, casques audio, contrôleurs… entre chaque utilisation », détaille Camille Lopato, CEO de Diversion Cinema.

 

Pour garantir une sécurité plus importante pour chaque participant, le protocole a été renforcé :

  • La double désinfection.
  • La distanciation sociale.
  • Une « chorégraphie hygiénique », dans toute sa transparence, pour assurer la confiance et la santé de tous.
  • Aménager le lieu et proposer des dispositifs hygiéniques en accès libre.
  • Protéger les opérateurs VR.

 

Des avantages connexes…

Avec la crise sanitaire, La FAB AR.VR, centre d’expertise qui met à disposition les assets nécessaires au déploiement d’une solution immersive pour le Groupe SNCF, a aussi très rapidement instauré un protocole sanitaire.

« Auparavant, un opérateur pouvait mettre un casque pour lancer le contenu puis le donner au participant sans le nettoyer. Afin de garantir la sécurité de tous, nous avons désormais mis en place un protocole très strict. La distanciation sociale et le nettoyage des casques sont scrupuleusement respectés pendant et entre chaque manipulation », explique Frank Doute, directeur général du Digital à la SNCF.

« Cette nouvelle mécanique est très bénéfique dans le processus d’information. Nous prenons beaucoup plus de temps à expliquer aux participants comment bien utiliser le casque pour que l’utilisateur devienne autonome beaucoup plus rapidement. Et les retours s’avèrent plus positifs », ajoute Frank Doute.

 

Et même une certification Afnor spéciale Covid !

Grand acteur de la formation par la réalité virtuelle, le Pavillon a également renforcé son protocole sanitaire et ce bien avant que la crise prenne toute son ampleur en Europe.

« Très tôt nous avons réagi face à la menace potentielle de la Covid-19, en faisant venir des États-Unis dès le mois de janvier une machine Cleanbox. C’est une machine spécialisée dans le traitement des casques de VR, utilisant la technologie du rayonnement ultraviolet-C (UVC) », commente Bertrand Wolff, co-fondateur du Pavillon.

« Pendant le confinement, nous avons renforcé notre approche sur trois axes :

– aller au-delà du traitement UV-C, avec un nettoyage plus systématique,

– protéger les opérateurs qui chez nous manipulent et traitent ces casques VR,

– donner des éléments de garantie à nos clients.

Les deux premiers points ont abouti à un protocole complet, publié sous licence Creative Commons By-SA », complète Bertrand Wolff.

Le Pavillon a même décidé d’aller plus loin en faisant appel à Afnor Certification. « Nous avons fait appel à Afnor Certification qui, dès le déconfinement, proposait une vérification spéciale Covid-19. L’auditrice d’Afnor Certification s’est rendue dans nos locaux et pendant deux heures a observé, lu, questionné nos pratiques ; nous avons obtenu la note de 99/100 », déclare, très enthousiaste, Bertrand Wolff.

L’un des nombreux avantages de la réalité virtuelle est de pouvoir se former à distance depuis chez soi… Le Pavillon a aussi sorti son épingle du jeu en proposant immédiatement des sessions remote. Les clients peuvent louer un casque embarquant les contenus attendus et livrés directement chez les clients pour une durée de deux jours. Cette offre du Pavillon a été évidemment accueillie avec enthousiasme.

Ainsi, à cause de la (ou grâce à la) Covid-19, la réalité virtuelle vient d’accomplir un nouveau grand bon dans son exploitation grâce aux professionnels de la filière qui ont rapidement réagi en prenant très au sérieux la sécurité des utilisateurs en allant au-delà de ce qui était attendu.

 

Article paru pour la première fois dans Sonovision #20, p. 68-70. Abonnez-vous à Sonovision (4 numéros/an + 1 Hors-Série) pour accéder à nos articles dans leur totalité dès la sortie du magazine.