La petite boîte Apple-TV
Le constructeur Apple a été l’un des premiers à proposer le boîtier de connexion « Apple-TV » dans sa première version qui date de 2007. À cette époque, la transition vers la HD et les écrans plats était en cours, et rares étaient ceux qui se souciaient de consommer des vidéos en provenance d’Internet sur l’écran du salon. Alors qu’on le soupçonnait de préparer une offensive commerciale majeure sur le domaine de l’équipement en télévision avec des innovations technologiques disruptives, il a créé la surprise en proposant le moyen simple de connecter un écran téléviseur à Internet, mais aussi aux autres systèmes multimédias du foyer, fédérés au sein du réseau local Airplay.
Un câble Ethernet ou une connexion au réseau wi-fi domestique permet à Apple-TV (avec son système d’exploitation tvOS) d’accéder à diverses plates-formes de médias audio, photo et vidéo sur Internet ; avec iTunes, AirPlay, iCloud, Netflix, HBO Now, Zulu, Showtime, NBA, NHL, CNN, Fox, CBS Kids, BBC News, The Walt Disney Channel ou encore ESPN (certains services sont soumis à verrouillage géographique et ne sont délivrés qu’aux USA en raison de contraintes de chronologie des droits de diffusion).
Apple-TV permet aussi de tirer des médias en provenance d’un ordinateur fonctionnant avec le système MacOS présent sur le réseau, ou encore de recevoir des contenus directement envoyés depuis un équipement mobile, smartphone ou tablette, fonctionnant sous l’iOS de la marque.
Le système orchestré par les OS d’Apple assure une bonne interopérabilité des médias avec les systèmes. Commercialisée en France au printemps 2016, l’Apple-TV version 4 enrichit le catalogue des services en ligne, mais reste limitée à la définition Full-HD 1920/1080, tandis que d’autres produits concurrents franchissent le cap de l’UHD… Alors que l’ancien modèle était proposé à un tarif d’environ 80 €, le prix de la dernière version peut largement dépasser les 150 € selon la capacité de mémoire choisie. Sa télécommande Siri Remote (infrarouge et directive) comporte une fonctionnalité de commande vocale qui laisse augurer de l’avenir des interactions avec les environnements médias.
La clé Chromecast de Google
Dessinée pour ne pas passer inaperçue, la clé Chromecast se branche directement sur une prise HDMI à la façon d’un dongle et s’alimente par un câble mini-USB relié à un port USB du téléviseur ou à un adaptateur secteur externe.
Remarquable par ses couleurs vives, et aussi par son prix très offensif (39 €), son interface inspirée de l’OS Android semblera familière à ceux qui utilisent ce système d’exploitation sur d’autres équipements mobiles, smartphone ou tablette. Sa petite télécommande à vrais boutons offre l’avantage de ne pas être directionnelle, car elle fonctionne en hautes fréquences. Connectée au téléviseur ou au vidéoprojecteur, elle permet de « caster » (lire un flux en streaming) du contenu audio, vidéo et photo envoyé depuis un smartphone ou une tablette fonctionnant sous Android ou iOS.
Des applications tierces compatibles Chromecast permettent d’améliorer le catalogue des formats de fichiers médias lisibles. La clé permet aussi d’utiliser diverses applications donnant accès à des catalogues de contenus comme Youtube, Netflix, FrancetvPluzz, SFR TV, Bein Sports, OCS, Vevo, CanalPlay, MyCanal… ou encore Spotify (de nombreux autres services sont limités au territoire américain comme Hulu, HBO Now, Sling TV, Showtime Anytime ou WatchESPN). Elle se connecte à un réseau wi-fi 802.11ac (2,4 GHz/5 GHz) et reste actuellement au standard HD.
Amazon et sa Fire-TV
Il existe déjà des lecteurs compatibles pour alimenter les téléviseurs UHD-4K du marché. L’écosystème technologique du géant Amazon, avec ses infrastructures légendaires en Cloud, se complète désormais à la maison avec la gamme des petits boîtiers Fire-TV, et la version compacte du Fire-Stick.
Bien qu’il ne soit pas encore distribué en France, le Fire-TV de seconde génération s’y fait connaître ; il permet de commander des films en VOD en qualité HD ou des vidéos en définition UHD au Codec H265 (HEVC) à partir d’une connexion à un réseau wi-fi 802.11ac. Il permet également de regarder des programmes du catalogue Amazon Prime et d’utiliser le système à commande vocale Alexa-Voice grâce au micro de la télécommande fonctionnant en bluetooth. Sa capacité en mémoire interne est limitée à 8 Go, mais elle accède simplement à un volume de stockage gratuit en Cloud.
Un type d’équipement tarde à arriver sur le marché en France en raison de la forte implantation des boxes TV-ADSL donnant déjà accès à des services aux USA, au Japon, au Royaume-Uni, en Allemagne et en Autriche.
Roku 4
Le petit boîtier Roku 4 se présente sous la forme d’une grosse clé-mémoire USB. Mais c’est un connecteur HDMI mâle qu’on trouve sur une de ses extrémités et un connecteur femelle mini-USB sur l’autre.
Ce boîtier est un candidat sérieux en faveur de l’introduction des programmes UHD-4K dans les salons. Populaire aux USA, il est capable de se connecter à diverses plates-formes de médias en ligne comme YouTube, Netflix, et autres services en accès local contrôlé, comme HBO Now, Sling TV, Vudu. Des touches donnent un accès direct de la télécommande vers les services Netflix, Amazon, Sling et Google Play.
En plus de la télécommande, une application téléchargeable sur smartphone permet de contrôler le lecteur à distance ; en branchant des écouteurs ou un casque audio, il est possible de disposer d’une écoute privative du programme en lecture. D’autres produits sont déjà visibles sur les sites web étrangers, mais non encore disponibles sur le marché français.
Nvidia Shield Android TV
Le constructeur Nvidia (connu pour ses cartes graphiques) propose un nouvel outil appréciable dans l’environnement Android : la Shield Android TV, qui combine les fonctions de lecteur multimédia et de console de jeux. Elle transforme l’écran en Smart-TV et affiche une image dans les résolutions 4K-UHD (3 840 x 2 160 pixels) et Full HD (1 920 x 1 080 pixels). Son tarif varie de 200 à 300 € selon la configuration.
Et les consoles ?
On oublie parfois que les consoles de jeux sont de puissants lecteurs multimédias bien postés dans les salons pour alimenter directement les grands écrans des foyers avec des signaux vidéo de haute qualité. Connectées à Internet pour accéder à des ressources numériques liées à l’univers du jeu, elles peuvent aussi accéder à des services médias en ligne et décoder des vidéos en HD (et bientôt en UHD avec les prochaines générations de consoles)…
C’est le cas de la Xbox One de Microsoft capable de lire des flux médias depuis les services de Netflix ou de Hulu (aux USA) et de louer des films en VOD sur le store Xbox. Un joueur équipé d’un tel appareil pourra aussi accéder à des contenus médias en ligne sans avoir à rajouter d’élément supplémentaire. Et l’accès s’opérera bientôt en UHD avec l’annonce du modèle Xbox One S pour la fin de cette année.
Idem pour la console PlayStation 4 de Sony qui se connecte actuellement aux principales plates-formes de streaming (Netflix, Amazon Video, et les services de Hulu, Vudu sur le territoire américain), avec la possibilité d’accéder au catalogue VOD des films sur le PlayStation Store, programmes actuellement en HD mais qui devraient bientôt être disponibles en 4K-UHD avec l’annonce de la future PlayStation 4-NEO ou 4.5… Cette PS-4K compatible UHD sera également prête pour la reproduction de contenus avec le casque de réalité virtuelle assorti… Une nouvelle catégorie de contenus en ligne qui devrait grandement motiver l’essor d’un autre genre de lecteurs connectés. À suivre.
* La partie 1 de cet article, paru pour la première fois, dans Sonovision #4, pp. 44-46, est accessible ici. Soyez parmi les premiers à recevoir dès sa sortie notre magazine papier en vous abonnant ici.