Jean-Marie Bonny, diplômé de La Fémis en 2019, rejoint l’institution pour une année, faisant des expositions et des collections ses nouveaux terrains de jeu.
La résidence au musée des Arts décoratifs
Depuis cinq ans, le musée des Arts décoratifs accueille à chaque rentrée un jeune réalisateur en résidence. En 2022, La Fémis devient partenaire de ce programme en proposant des talents, issus de ses différents cursus, dont un est choisi par le musée.
Les résidents réalisent dans ce cadre plusieurs films liés à la programmation et au quotidien des Arts Décoratifs, offrant ainsi leur regard singulier sur l’institution.
Après Alexandre Humbert, Anna-Claria Ostasenko, Léa Sarra et Sacha Teboul, Jean-Marie Bonny est le cinquième résident à rejoindre le musée des Arts décoratifs, pour toute une saison.
A la découverte de Jean-Marie Bonny…
Débutant en tant que vidéaste autodidacte dans le clip et la vidéo expérimentale, Jean-Marie Bonny a été scénariste sur les séries M6, En Famille et Scènes de Ménages, chez Kabo Productions, avant d’intégrer le cursus La Résidence à La Fémis en 2019.
À la Fémis, il a écrit et réalisé deux films : le thriller d’époque multi-nommé La Meute (2019), puis Julia (2021), un drame social et surréaliste, sélectionné au Festival international de Rhodes Island.
Son projet de série Les Diables, un thriller social de dix épisodes de 26 minutes, a été sélectionné pour le Writer Campus lors de l’édition 2022 du Festival Séries Mania et son scénario de court-métrage La Maison de la Bande a été lauréat de la Fondation Beaumarchais 2022. Pendant l’année 2023-2024, il réalise, compose et auto-produit Rage magie, un court-métrage de genre, ayant pour toile de fond les émeutes populaires qui ont agité les banlieues pendant l’été 2023. Pour l’année 2024-2025, il développe un projet de long métrage intitulé Cabane Sur Mer.
S’inscrivant souvent dans un cinéma de genre avec un apport social, il s’intéresse à la question des marginaux et leurs complexes quêtes d’intégration et d’émancipation dans une société qui leur est hostile. C’est en s’inspirant de faits divers, de légendes urbaines ou du folklore qu’il construit des récits mélangeant la lutte sociale et l’étrange.
Son univers visuel et sonore s’inspire des travaux de David Lynch, Gaspar Noé ou encore Harmony Korine. Ainsi, c’est en mettant en avant les décors, les couleurs et le son des espaces, qu’il cherche à créer une ambiance mêlant réel, rêve et surréalisme.
“Ma résidence au musée des Arts décoratifs de Paris et les films que je réalise représentent donc pour moi, un nouveau terrain d’expérimentation. Une expérimentation où ma caméra va faire s’entrecroiser les oeuvres, le bruit, le vide et le temps…” explique-t-il.