Lorsque l’on met met en vis à vis les avantages du podcast versus ceux de l’audioguide, la balance penche lourdement en faveur du podcast… Le format de type BYOD (bring your own device) supprime toute la logistique de maintenance, de mise à jour et la gestion de distribution et récupération des appareils… Autant d’opérations qui sont souvent un mal nécessaire pour les établissement culturels. Son accès gratuit partout dans le monde répond à sa mission de démocratisation de la cuture, il peut même convaincre à distance de l’intérêt d’une exposition… Le musée peut par ailleurs récupérer des datas analytiques autour de l’usage de ses podcasts et donc déterminer quels sont les centres d’intérêt de ses audiences. Le format a aussi l’avantage de séduire un public jeune…
Le podcast Les Visites du Centre Pompidou accompagne désormais de manière exclusive les parcours de visite, avec des contenus offrant au public de nouvelles approches et expériences de l’exposition (interviews de conservateurs, d’artistes ou de créateurs, immersions dans la conception des œuvres…). Le premier podcast sera disponible pour l’exposition Préhistoire, une énigme moderne à partir du 8 mai prochain.
Le Centre Pompidou enrichit par ailleurs sa collection de podcasts Un dimanche, une œuvre, rebaptisée Un podcast, une œuvre. Ces podcasts éclairent les œuvres et les artistes de la collection à travers le prisme d’un thème de société. Pour sa troisième saison, cette série explore les rapports entre art et féminismes.
Disponibles sur le site centrepompidou.fr/Podcasts, les podcasts du Centre Pompidou sont aussi accessibles en écoute et en téléchargement sur toutes les grandes plateformes de diffusion de podcasts ainsi que sur Deezer.
Un nouveau format de parcours d’aide à la visite des expositions et du musée
À écouter chez soi, en mobilité ou in situ au Centre Pompidou, avant, pendant ou après sa visite, les podcasts Les Visites du Centre Pompidou réinventent le format d’écoute et se substituent aux audioguides classiques. Ces formats de 20 à 25 minutes sont notamment proposés pour les expositions des Galeries 1, 2 et 3. La narration est pensée par salle et non par œuvre afin de faciliter le déplacement et l’immersion du visiteur. Le premier podcast de parcours de visite Préhistoire, une énigme moderne plonge ainsi le visiteur au cœur de l’expérience temporelle proposée par l’exposition. Grâce au dialogue entre deux peintres, enfermés dans une grotte préhistorique, l’auditeur appréhende les réflexions sur le rapport entre l’art et la question de l’origine de l’humanité.
Les voix
La comedienne Elina Löwensohn
Elina Löwensohn est une actrice cosmopolite née en Roumanie, de nationalité américaine et vivant en France (Les Garçons sauvages, Un long dimanche de fiançailles, etc…). Elle traverse films, vidéos, photos et pièces de théâtre avec un goût prononcé pour la métamorphose. Son goût pour la performance l’a conduite à travailler avec certains plasticiens vidéastes tels que Marcelline Delbecq, Tom de Pékin, ainsi qu’avec le cinéaste Bertrand Mandico. Avec ce dernier, elle imagine également une série de 21 films sur 21 ans, fondés sur l’idée de la mise en abîme du rapport actrice-réalisateur. Les podcasts des prochaines expositions temporaires Préhistoire, une énigme moderne (Galerie 1, 8 mai – 16 septembre 2019) et Dora Maar (Galerie 2, 5 juin – 26 août 2019) sont portés par la voix d’Elina Lowensohn.
Les podcasters du « Bruit de l’art »
Victoria Le Boloc’h-Salama et Florian Champagne sont deux jeunes historiens de l’art, co-fondateurs du podcast Le Bruit de l’art. Ils partagent tous deux la même curiosité pour l’art contemporain et l’ensemble de ses acteurs. Victoria Le Boloc’h-Salama est aussi membre de l’association Jeunes Critiques d’art et Florian Champagne, contributeur du magazine Revue. Après une première collaboration avec le Centre Pompidou dans le cadre du Bruit de l’art consacré à des designers, artistes ou conservateurs liés à la programmation du Centre Pompidou (matali crasset, Frédéric Migayrou et Yuki Yoshikawa, Hicham Berrada…), Victoria Le Bolloch-Salama et Florian Champagne, sont les voix des prochaines Visites du Centre Pompidou pour les expositions Galeries du 20e siècle (Musée, à partir du 22 mai 2019), Bernard Frize. Sans repentir (Galerie 3, 29 mai – 26 août 2019) ainsi que des expositions Takesada Matsutani (Galerie du musée), Ernest Mancoba (Galerie 0) et Sonja Ferlov Mancoba (Galerie d’art graphique) du 26 juin au 23 septembre 2019.
UN PODCAST, UNE ŒUVRE
Saison « Art et Féminismes »
4 Épisodes
L’émission Un podcast, une œuvre fonctionne par saison thématique autour de quatre œuvres: chaque mois, un épisode est diffusé pendant quatre mois. Chacun des épisodes aborde une œuvre des collections du Centre Pompidou à travers une grande question de société. Après deux premières saisons consacrées à la consommation et à l’utopie, Un podcast, une œuvre interroge en quatre épisodes les rapports entre art et féminismes: quelle est la place des femmes dans l’art ? Quelle est la capacité de l’art à bouleverser les mœurs et les modes de pensée ? Ces podcasts, qui peuvent être écoutés indépendamment d’une visite in situ, sont non séquencés et d’une durée de 15 à 20 minutes.
Les voix
Elsa Daynac
Pour Un podcast, une œuvre la journaliste Elsa Daynac fait revivre d’anciennes archives sonores du Centre Pompidou en y mêlant des morceaux de musiques contemporaines, des interviews inédites et des points de vue inattendus. Les virgules sonores originales, conçues spécialement par la chanteuse Nawel Ben Kraiem et par Nassim Kouti, ponctuent cette immersion sonore dans les collections du Musée national d’art moderne.
Hors Série de l’Été, Les Rencontres d’Arles
Lydie Mushamalirwa
À l’occasion des 50 ans des Rencontres d’Arles, cette émission hors série d’Un podcast, une œuvre propose d’écouter l’œil de cinq photographes et d’interroger leur engagement social et politique à travers le thème de la frontière. Chaque épisode a pour point de départ une photographie ou une série de photographies appartenant aux collections du Centre Pompidou et réalisées par une artiste ayant participé aux Rencontres d’Arles. Susan Meiselas et Valérie Jouve comptent parmi les photographes présentées. Journaliste (RFI, Artistikrezo, Arte Radio..), Lydie Mushamalirwa vit et travaille à Arles.