Le groupe IGS se dote d’un Learning Lab et d’un incubateur à Paris

L’Institut de gestion sociale (IGS) a inauguré, le 15 mars dernier, un Learning Lab et un incubateur d’entreprises sur son campus parisien. Objectif : favoriser l’intelligence collective en utilisant les outils les plus récents. Visite commentée de ce lieu d’innovation pédagogique ancré dans le réel de l’entreprise.
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Le Learning Lab du groupe IGS est, à l’instar des autres laboratoires existants, « un assemblage de ressources et de techniques, une alliance de sciences cognitives et de pédagogie », explique Jean-Michel Perrenot, directeur général exécutif du groupe IGS. Il vise à rendre les apprenants acteurs de leur formation, tout en changeant le rôle du formateur, qui n’est plus seulement le détenteur d’un savoir général adaptable à des cas particuliers.

« Le rôle du formateur, dans un Learning Lab, est davantage d’aiguiller, d’orienter et de faire expérimenter aux apprenants. Il porte l’apprenant à construire son propre savoir et ses compétences. Il s’agit de transformer le savoir en compétences », complète Faroudja Bouchentouf, responsable de formation à IGS Paris. L’idée maîtresse du Learning Lab est vraiment de faire passer l’étudiant de l’état de spectateur du savoir à celui de producteur de savoir, et d’amener une expérience de « Blended Learning » (mélange de e-learning et de présentiel). « Le but est de rendre réellement actif l’apprenant », poursuit-elle.

 

L’énergie de groupe

Au Learning Lab de l’IGS, le travail s’effectue en mini-groupe, il est collaboratif. Chaque cours est organisé en séquences et tous les supports de cours du formateur sont directement disponibles en téléchargement libre pour l’apprenant. Il est aussi possible d’avoir des cours en vidéos interactives avec évaluations étape par étape.

Quatre îlots de travail, de six apprenants chacun, occupent la salle; chaque apprenant dispose de deux jeux de tablettes : un reste dans la salle, l’autre est en prêt. L’ensemble se synchronise dans le cloud de l’école. Sur chaque tablette de chaque îlot, un bouton « puck » permet à l’apprenant d’afficher sur l’écran commun son travail pour le partager avec les autres. Le formateur peut projeter tous les écrans ou un seul en particulier. Pour cela, est utilisé un Tableau blanc interactif (TBI), autrement dit un écran blanc tactile associé à un ordinateur et à un vidéoprojecteur. Il peut annoter en direct ou créer des échanges sur les travaux en cours. « Les cours sont constitués d’informations descendantes, le but est d’acquérir les fondamentaux afin de les appliquer sur le terrain », souligne Faroudja Bouchentouf. La formation comprend un mélange de cours à distance digitalisés et du présentiel.

Accessible à tous, cette structure accueille également les personnes en situation de handicap, en présentiel ou à distance, grâce à des robots de télé-présence qui leur permettent de participer aux projets et de se déplacer dans les locaux comme s’ils y étaient.

Aujourd’hui, vingt-deux modules de cours sont disponibles en ligne. Chaque module dure 3h30. Les sujets vont du référencement de sites à la sociologie des médias ; les travaux collaboratifs de la rédaction d’articles à la réalisation de films.

 

En lien étroit avec les entreprises

Faire correspondre l’empathie des entreprises avec les besoins en compétences est toute la problématique de cette « open education ». On commence par faire un « état de l’art » (pour un produit, c’est plus compliqué que pour un domaine artistique). « Il faut créer des aller-retour entre laboratoires et entreprises, le but est d’élaborer des passerelles, précise Steeve Augoula, président d’Artimia, société fondée il y a six ans. La recherche est impactée par les besoins. Le problème des chercheurs, c’est d’apprendre à chercher. »

L’IGS répond aux invitations des entreprises et partage avec elles les résultats de ses travaux et recherches. Il s’agit pour l’institut de sécuriser l’avenir de ses apprentis, comme l’explique Éric Ouaknine.

Cette ouverture sur l’extérieur amène également l’institut à travailler avec des comédiens afin de rendre fluide la prise de parole en public de ses étudiants. L’école effectue même des filages et répétitions, comme au théâtre.

« Notre surprise et notre petite fierté est d’avoir des étudiants parfois plus compétents sur un domaine que certains professionnels », concluent les responsables du laboratoire.

Quelque treize projets expérimentent actuellement ces nouvelles méthodes d’apprentissage financées par la région Île-deFrance, avec l’aide de HP dont l’application HP ClassRoom Manager est utilisée pour construire les cours.

« HP investit depuis de nombreuses années dans le secteur de l’éducation car les technologies d’aujourd’hui préparent les élèves aux emplois de demain, précise Mathieu Guinin, responsable éducation HP France. Au travers notamment des solutions de gestion de classe virtuelle HP Classroom Manager, et de gestion de parcs informatique HP Touchpoint Manager, le groupe IGS donne une dimension collaborative à son enseignement et initie aux usages en entreprise ».