Lieu d’émergence des cultures numériques et créatives, le PiXii Festival a, depuis sa création, été vecteur d’innovation et de collaboration entre les musées, les sites patrimoniaux du monde entier et les plates-formes culturelles. Une partie de ce volet professionnel sera désormais développée directement par le Sunny Side en juin, tandis que le rendez-vous renforce sa vocation grand public en octobre.
Une recette inchangée
Identifié comme un événement incontournable, gratuit et ouvert à tous depuis sept ans, le Pixii Festival contribue à rendre les installations numériques et les expériences narratives plus accessibles depuis sa création.
« Le PiXii Festival est devenu une référence pour sa proposition d’expériences dans le domaine des cultures numériques en direction du grand public », souligne Maïté Labat, programmatrice Innovation et Expériences Numériques au sein de l’équipe Sunny Side of the Doc.
« La démarche reste identique mais nous allons instaurer une interaction plus grande entre les innovations numériques et la ville de La Rochelle en nous installant dans des sites patrimoniaux tels que le Muséum d’Histoire naturelle, le musée du Nouveau Monde, le musée Maritime, les tours de La Rochelle, la Maison Henri II ou encore l’Hôtel de ville, mais aussi dans un plus grand nombre de lieux d’accueils rochelais : médiathèques, centres socioculturels… », précise Maïté Labat avant de revenir sur la complémentarité entre Pixii et le Sunny Side : « Si PiXii prend ce nouveau départ, ce festival s’inscrit toujours dans le sillon du marché du documentaire dont il se fait la vitrine des expériences numériques. »
Certains projets présentés lors de la dernière édition du Sunny Side sont d’ailleurs programmés sur le PiXii. C’est notamment le cas de Fight Back, expérience immersive coproduite par le Lab de France Télévisions qui a été lancée à l’occasion de la journée internationale des droits des femmes le 8 mars dernier.
Une année de tests et de maturité
Cette nouvelle édition du PiXii regroupera une dizaine d’expériences documentaires internationales. On peut notamment citer Les pieds en haut : Lou Enfant/Ado, expérience de docu fiction canadienne sur l’autisme précédemment sélectionnée à SXSW. « Pour cette septième édition, les projets présentés sont presque exclusivement francophones et une majorité d’expériences s’articulent autour du thème de l’exploration », précise Maïté Labat. Les visiteurs du festival rochelais pourront donc profiter d’une immersion de par le monde mais cette exploration se retrouvera également dans la diversité des médias présentés : podcasts, VR, immersion sonores et WebToon (i.e BD en ligne).
Un enracinement plus fort dans le milieu éducatif
Profitant de son changement de date, le festival se tourne aussi résolument vers des initiatives éducatives plus étoffées. En collaboration étroite avec les principaux acteurs du secteur, une série d’ateliers d’éducation artistique et culturelle (EAC) prendra racine à l’année au sein d’établissements scolaires. Le festival se déploie aussi dans des centres socioculturels et dans les quartiers en priorité afin d’assurer une équité d’accès aux expérience numériques.
« Il nous semblait important d’aller dans des lieux de proximité et de ne pas rester uniquement dans le centre-ville », mentionne Maïté Labat. « PiXii a vocation à donner accès à la culture digitale au plus grand nombre, tout en sensibilisant au numérique responsable. Dans cette perspective, nous nous sommes aussi rapprochés de l’université de La Rochelle et nous avons lancé le prix coup de cœur étudiant. »
Comment présenter son projet lors de la prochaine édition du PiXii Festival ?
Les œuvres présentées au PiXii Festival ne dépendent pas d’un appel à projets mais d’une sélection opérée par Maïté Labat et son équipe.
« C’est une discussion qui s’engage à trois entre le PiXii, le porteur de projet et le lieu qui va accueillir l’expérience », précise la programmatrice. « Il est en effet important que le projet soit en cohérence avec l’endroit où il sera exposé. »
Les ayants droit sont rétribués et pour envisager d’y voir son œuvre, il est possible de contacter l’équipe de programmation. Le thème de l’édition 2024 sera dévoilé dans le courant de l’année prochaine. En attendant, Maïté Labat vous invite à découvrir les projets sélectionnés cette année du 19 au 22 octobre prochain à La Rochelle !
Article paru pour la première fois dans Sonovision #32, p. 66-68