Manfred Berger, Senior Manager en charge du développement commercial chez Western Digital, souligne tout d’abord que les volumes de données et l’usage de technologies modernes telles que l’Intelligence artificielle, sont en pleine expansion. Le phénomène engendre une augmentation de la consommation électrique au sein des datacenters.
Les solutions de stockage durables deviennent un enjeu clé pour la consommation d’énergie dans les datacenters. Les technologies modernes, économiques à la fois sur le plan de la consommation électrique et des coûts, vont donc être très demandées. Les disques durs à base d’hélium en sont un exemple. Sujets à moins de surchauffe que les disques durs emplis d’air et nécessitant de fait une ventilation moindre dans les datacenters, ils permettent de réduire la consommation électrique avec une meilleure fiabilité.
Autre tendance, le métavers et le jumeau numérique. Le métavers permet de jeter un pont entre les mondes réel et virtuel. Dès lors, il devrait rencontrer une autre technologie phare cette année, à savoir le jumeau numérique qui peut servir à créer des modèles digitaux d’objets physiques ou logiques allant de ressources et produits simples jusqu’à des environnements complexes, tels que des réseaux électriques, des entrepôts ou des usines.
Grâce aux données collectées par les capteurs des objets connectés (IoT), il devient possible de créer des jumeaux numériques encore plus réalistes, pour une usine par exemple. Les entreprises pourront ainsi être en immersion dans cet environnement à l’aide par exemple de casques de réalité virtuelle. De quoi faciliter la connaissance et acquérir une expertise plus approfondie des processus de fabrication, sans avoir à y accéder physiquement. Ainsi, il sera notamment possible d’améliorer le développement ou la conception de produits.
Peu coûteux et de plus en plus populaire pour stocker des données, le stockage à froid, estime Western Digital, est aussi amené à gagner de l’importance face à la croissance soutenue des volumes de données générées. À l’horizon 2025, près de 80% des données numériques pourraient être conservées dans des archives ! Il s’agit de l’archivage sur le long terme de données non utilisées sitôt produites et traitées uniquement en cas de besoin. À savoir notamment des informations non structurées telles que les enregistrements de vidéosurveillance et les données ou images issues de capteurs, qui présentent un immense potentiel pour de futures applications autour de l’IA ou de l’analyse…
Le stockage sur ADN, plus précisément sur la structure moléculaire de l’ADN, est, lui aussi, particulièrement prometteur, de nouvelles solutions et innovations étant nécessaires pour archiver des données numériques sur des périodes dépassant un siècle. Si elle semble relever de la science-fiction, la mise en œuvre de cette technologie est parfaitement possible aujourd’hui, estime Western Digital, et pourrait même révolutionner l’avenir du stockage de données.
L’utilisation de molécules d’ADN pour transporter des données présente de gros avantages : une densité de stockage très élevée et des coûts de maintenance faibles. Actuellement toujours en phase de développement, des avancées majeures en matière d’ingénierie génétique et de séquençage ces dernières années, ainsi que la baisse des coûts de synthèse de l’ADN, pourraient rapidement favoriser l’arrivée sur le marché du stockage sur ADN.
Enfin, les entreprises vont devoir, pour réussir, se doter d’une stratégie de stockage intelligente en mettant leur architecture de stockage de données en phase avec leurs besoins futurs. Des technologies telles que l’IoT, la 5G et l’IA sont bien établies sur le marché, générant des données au sein des datacenters, en périphérie des réseaux et sur les terminaux finaux, pour la vidéosurveillance dans les villes intelligentes, les commerces ou à des fins de prévention des délits. En raison de la diversité des domaines d’application, les besoins en stockage varient grandement. Même les formats diffèrent de manière significative, selon qu’il s’agit d’une caméra de surveillance, d’un drone ou d’un robot d’usine.