Video Over IP, un déploiement de solutions disparates (extrait compte rendu ISE 2019)

Le chapitre du transport de la vidéo sur réseau IP standard, initié lors des derniers ISE, est maintenant passé dans la phase de déploiement des systèmes, avec de nombreuses réalisations. Face à ce déploiement de solutions disparates, l’alliance AIMS était présente à l’ISE pour tenter de faire passer un message de standardisation de ces techniques sur la base de la recommandation SMPTE 2110. On peut craindre que les broadcasters soient un peu débordés par l’intégration qui se moque des standards. Leur site web propose un « white paper » et d’autres informations pour ceux qui le souhaitent.
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Extron lance la gamme NAV ; celle-ci utilise un codage en vaguelettes breveté Extron sous le nom de Pure3. Ce codage fonctionne à un débit variable, pouvant couvrir de quelques centaines de Mbits/s à plusieurs Gbits/s pour s’adapter au besoin de qualité de transfert. Avec un délai de codage/décodage court, il permet des applications en direct dans une même salle. Plusieurs modèles sont disponibles avec des options d’interface câble/fibre et des options de gestion d’un canal USB et IP associé.

Crestron complète sa gamme NVX avec le 352 qui gère simultanément des canaux en Dante et des versions codeur seul E30 et décodeur seul D30, qui permettent une réduction de coût par point de connexion. Point important, Crestron a modifié son algorithme de codage pour en améliorer le rendu à faible débit, sous le nom de PixelPerfect. Cette modification est rétroactive par changement de firmware sur tous les NVX en circulation.

Le plus agnostique des constructeurs est certainement Kramer, qui nous propose cette année, trois solutions de transport sur IP. L’une au format SDVoE, en 10 Gbits Ethernet, l’une en codage Jep2000 en 1 Gbit Ethernet limité au 4K60 en 4:2:0, et une troisième en codage H264, qui comporte un délai de transfert plus long et n’accepte pas le HDCP. Un cas particulier chez Kramer qui démontrait une solution permettant de transporter une image HD sur n’importe quel type de câble, même en transitant par une pomme de terre ou à travers les mains des visiteurs. Les modules émetteurs TP-575 et récepteurs TP-576 permettent d’utiliser des anciennes liaisons VGA ou paires torsadées pour assurer un transport d’image vers un écran, tout en conservant les fonctions d’EDID et de HDCP.

Netgear, le supporter du SDVoE, présentait sa gamme de router 10 Gbits/s, mais aussi pour, l’un de leurs modèles, de switchs acceptant des modules en insertion pour choisir entre port fibre ou port cuivre RJ45, l’option d’un module Zeevee direct avec quatre HDMI, convertissant au format SDVoE. Ceci pouvant être utile pour connecter au switch des équipements dans la salle technique directement sans module codeur SDVoE.

Lindy pour sa part propose des modules de transport sur IP en codage MJpeg, délais de transmission 100 ms, transmetteur ou récepteur à 500 euros l’unité environ.

Aten, déclinant son savoir faire en KVM, propose des modules de vidéo sur IP, dont le type de codec n’est pas spécifié.

Newtek est à l’initiative d’un protocole de vidéo sur IP appelé NDI pour Network Device Interface. Celui-ci utilise une compression DCT et autorise le transport d’images 4K60 en HDR dans un flux inférieur à 1 Gbit/s. Ce format a déjà reçu le support de nombreux constructeurs.

Cas inattendu, Audinate annonce l’inclusion de la vidéo dans le système Dante. Peut-être pour ne pas être dépassé par l’AVB, un standard ouvert qui dès l’origine a inclus la vidéo. Audinate ouvre, par cette manœuvre, une option pour capitaliser sur le succès de Dante. À voir dans le futur.

 

Extrait de notre compte rendu de l’ISE 2019 paru pour la première fois dans Sonovision #15, p.20-49. Abonnez-vous à Sonovision (4 numéros/an + 1 Hors-Série) pour accéder à nos articles dans leur totalité dès la sortie du magazine.


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